Le foil a littéralement conquis l’univers des sports de glisse sur l’eau ces dernières années. Encore marginale il y a quelques années, cette pratique a suscité un engouement indéniable auprès des adeptes des sports nautiques. On croirait presque rêver en ressentant les sensations exceptionnelles offertes par le foil : légèreté, silence, finesse… Foiler, c’est comme voler au-dessus de l’eau.
Oui, mais quelle discipline liée au foil serait plus adaptée pour vous ? Vous devriez pouvoir trouver les réponses à votre question en vous informant davantage sur le foil lui-même et sur les différentes pratiques qui y sont liées.
Mais qu’est-ce qu’un hydrofoil au juste ? Comment ça marche ?
L’hydrofoil a ses racines dans l’aéronautique où l’on a pensé à optimiser la portance des ailes d’avion. Avec un mât de 75 à 105 cm, le foil offre la possibilité de naviguer sur tous les plans d’eau, même par petit vent. Son principal intérêt est la possibilité de limiter au maximum les frottements pour atteindre une vitesse optimale afin de décoller de l’eau. Par conséquent, le board n’a plus de contact avec la surface de l’eau. Bombée et inclinée légèrement, la shape offre un meilleur écoulement de l’eau.
Le foil est équipé d’un stabilisateur, un aileron arrière qui permet un contrôle optimal. Cela, en procédant à des réglages simples afin que le nez de la planche puisse piquer vers le haut. Grâce à l’hydrofoil, les passionnés de la vitesse et de l’eau profitent de deux fois plus de vitesse qu’avant, lorsqu’ils ne pouvaient que se contenter de la propulsion du vent. La longueur du fuselage dépend de l’amplitude de l’oscillation ainsi que de la maniabilité recherchée par le rider.
Le foil, planche par planche
Ce sont les planches de kite qui ont en premier goûté à la finesse du survol en hydrofoil. Ensuite, les planches windfoil ont vu le jour pour attiser la curiosité des amateurs de SUP.
Et si les planches de kite, de surf, de wind peuvent être dotées de foil, pourquoi le stand-up paddle en serait-il épargné ? C’est ainsi que de grands noms de la glisse ont démocratisé le SUPfoil. De nos jours, l’hydrofoil fait de plus en plus d’adeptes et se trouve petit à petit sous tous les flotteurs, qu’il s’agisse de SUP, de kitesurf, de windsurf ou encore de wakeboard.
Les pratiques nautiques liées au foil
Le kitefoil
C’est une des disciplines les plus répandues du foiling. C’est aujourd’hui celle qui compte le plus d’adeptes. Le foil coupe l’eau pour une traînée nettement plus faible qu’en kitesurf classique. Il permet également de surfer en toute aise et sans compromis en termes de sensations même dans les vents faibles. La planche de kite se déplace au-dessus la surface de l’eau avec le foil qui plonge sous l’eau. En prenant de la vitesse, vous gagnez de plus en plus de hauteur grâce à la magie de portance.
Le déjaugeage demande de l’apprentissage en kitefoil bien que vous soyez déjà un bon kiteur. Pour un débutant, il est conseillé de monter sur sa planche avec sangles pour gagner en confiance. Si c’est votre cas, mettez davantage de poids dans votre pied avant. Tout en poussant avec votre pied avant, appuyez votre poids vers l’avant de la planche. Exercez une pression sur vos oreilles afin de maintenir votre planche à plat. Cela, sans trop écarter les talons. Croyez-le : c’est plus facile à faire qu’à dire. Mais donnez-vous le temps de bien apprendre les bonnes techniques. Parmi les marques de kitefoil les plus connues jusqu’ici, on peut citer : F-One, Armstrong, North ou encore Slingshot.
Le windfoil
Cette pratique permet de prendre de la hauteur en planche à voile. Elle permet au pratiquant de planer jusqu’à 1 m au-dessus de l’eau. Le foil, généralement en carbone, en aluminium ou en fibre de verre est placé sous la planche de windsurf. Le but étant notamment de réduire la trainée et monter en performance.
Quant au matériel, il convient de commencer avec des foils et les planches conçus pour les débutants. La plupart des marques connues en windsurf en proposent d’ailleurs.
L’apprentissage du windfoil se fait étape par étape. Les débutants font souvent l’erreur de commencer alors que le vent est trop faible. À tort, ils pensent que la pratique est parfaite pour voler à 5 nœuds. Cependant, ce n’est pas assez pour débuter, car cela demande davantage de technique pour voler à moins de 10 nœuds. Le pompage devient plus dur pour démarrer. Idéalement, vous devez démarrer avec un vent régulier situé entre 12 à 15 nœuds et sur une eau stable. Ainsi, le vent pourra vous propulser aisément afin de soulever la planche et vous aurez moins d’efforts à fournir pour voler au-dessus de l’eau.
Concentrez-vous sur la position de votre corps ainsi que sur l’angle de gréement afin de contrôler la hauteur. Pour gérer vos premiers vols, utilisez votre poids afin de contrôler votre foil. Lors des mouvements et appuis, pensez finesse et légèreté.
Le surf-foil
Les grosses vagues représentent une limite naturelle du foiling. Jusqu’à 1 m de haut, elles peuvent encore être franchies assez aisément même pour un débutant. Le plus compliqué, c’est de surfer sur les vagues plus hautes avec un foil. Bien que les choses évoluent très vite dans le domaine du foiling, il faut bien préciser que le foil est fait pour le lightwind et pas pour les vagues.
Pour faire du surf-foil, il est capital de savoir bien surfer. Il ne faut pas s’attendre à faire une session de 2 heures dès vos premiers vols, cela même si vous êtes déjà à un niveau intermédiaire ou avancé dans la pratique du surf classique. Le plus dur, c’est le départ, car vous devez bien équilibrer votre poids et vous familiariser avec les mouvements du board. Vous devez pouvoir les anticiper et reconnaitre leur comportement pour que votre foil ne sorte pas de l’eau.
Pour commencer en surf-foil, il est recommandé de s’entraîner en se plaçant derrière un bateau. Pour ce faire, vous devez utiliser une corde et un palonnier. Entraînez-vous à manier votre planche, à faire monter votre foil et à faire des virages. Derrière le bateau, vous allez vite acquérir les premiers bons réflexes.
Le SUPfoil
Le SUPfoil serait la discipline la plus facile à apprendre de toutes celles liées au foil. Cette pratique a permis l’immersion du wingfoil qui n’est autre que du SUPfoil avec une aile de wing. Beaucoup de débutants réalisent leurs premières expériences en étant remorqués à l’arrière d’un bateau, debout sur leur planche. Le bateau génère une vitesse assez puissante pour soulever la personne sur sa planche.
Ce n’est pas parce que vous avez un excellent niveau en surf ou en pagaie que vous êtes bon en foil. Vous devriez être capable de garder le contrôle de votre planche autant dans le vent fort qu’en lightwing. Évitez ainsi de vous tourner vers une planche pour les compétitions. Optez plutôt pour une planche qui offre un bon degré de stabilité et un volume assez important pour un bon confort d’utilisation hors de l’eau. Le volume permet aux débutants de corriger aisément les petites erreurs et d’attraper facilement les vagues.
Pour faire du SUPfoil, vous avez besoin d’ailes, d’un mât, d’un fuselage et d’une planche. Pour le foil, il a besoin d’une importante surface d’aile avant en SUP.
Le Wingfoil
Le wingfoil comme on l’a vu plus haut est une autre forme de SUPfoil qui se pratique avec des ailes. Il se divise en deux parties distinctes : la partie haute (celle de traction) et la partie basse. Sur la partie basse, vous avez besoin d’une planche de surf ou d’une planche de paddle pourvu d’un boîtier de foil et d’un foil spécifique au wing, au paddle ou au surf. Pour la partie basse, il y a l’aile ou le « wing », une conception inspirée de la voile de windsurf et de l’aile de kitesurf.
Très pratique, la planche de wingfoil est facile à transporter. Puis, elle permet de profiter des avantages de la planche à voile. Par exemple, le fait que vous n’ayez pas besoin de 100 m de ligne.
La pratique du foil, c’est pour qui ? Quelles sont les conditions pour en faire ?
L’hydrofoil s’adresse à ceux qui ont déjà une bonne maîtrise des bases du surf. Si vous voulez faire du kitefoil, il est fortement recommandé tout d’abord de savoir faire du kitesurf. Et il en va de même pour toutes les pratiques nautiques.
Il faut aussi de la patience pour bien foiler. Vous ne devez donc pas craindre de passer plusieurs jours, voire plusieurs semaines par la case « débutant ». Il est très important d’accepter ses chutes et de ne pas griller les étapes.
En dernier et non le moindre, n’oubliez surtout pas de bien vous protéger, quel que soit votre niveau. Les chutes peuvent être violentes, le foil se pratiquant perché sur votre mât à une distance d’environ 1 m de l’eau. Gilet de flottaison, casque de protection, leash… Ne négligez aucun des accessoires recommandés pour votre sécurité.
Dernière mise à jour Meilleure-Note.com le 18 novembre 2024
